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Christine Frechette succède à Jean Boulet au poste de ministre de l’Immigration du Québec

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La nouvelle députée québécoise Christine Fréchette a succédé à Jean Boulet au poste de ministre de l’Immigration après la victoire écrasante de la Coalition Avenir Québec (CAQ) aux récentes élections provinciales.

Lors d’un remaniement ministériel, le premier ministre François Legault a choisi Fréchette, l’ancien président trilingue de la Chambre de commerce de l’Est de Montréal, pour le Immigration québécoise portefeuille.

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Elle remplace Boulet, un avocat du travail, qui conserve le poste de ministre du Travail – qu’il occupait parallèlement à celui de l’immigration – malgré s’être mis dans l’eau chaude pendant la campagne électorale.


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Dans les dernières semaines avant les élections, Boulet a critiqué les immigrants lors d’un débat.

Le ministre de l’Immigration de l’époque a déclaré: «Quatre-vingt pour cent des immigrants vont à Montréal, ne travaillent pas, ne parlent pas français ou n’adhèrent pas aux valeurs de la société québécoise.»

Boulet a ensuite fait marche arrière sur ces commentaires qui ont provoqué une indignation immédiate, mais les dommages à sa réputation de ministre de l’Immigration étaient alors déjà faits.

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Le jour même où ces commentaires ont été dévoilés, le premier ministre a pris ses distances avec Boulet. Il indiquait que le ministre de l’Immigration s’était effectivement “disqualifié” de ce poste ministériel “pour des raisons de perception et de confiance”.

En tant que néophyte politique, Fréchette n’a pas un tel bagage et est aussi un expert dans le maniement des médias.

En plus de ses compétences en anglais, français et espagnol, la nouvelle ministre de l’Immigration apporte à ce poste des années d’expertise en relations publiques.

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Son profil LinkedIn indique qu’elle a travaillé pour le gouvernement du Québec et le secteur privé à ce titre pendant des années et a également été analyste commentant la politique américaine pour les médias francophones du Québec avant d’occuper le poste de direction à la chambre de commerce.

Les groupes d’affaires ont appelé à une immigration beaucoup plus élevée, la CAQ a dit non

Au Québec, l’immigration a été un sujet brûlant cet été, des groupes d’affaires réclamant des niveaux d’immigration considérablement plus élevés pendant la campagne électorale pour résoudre les graves pénuries de main-d’œuvre dans la province.

Véronique Proulx, présidente de l’association de l’industrie manufacturière et exportatrice des Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ), aurait demandé que la province accueille jusqu’à 90 000 immigrants par an avant les élections.

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«Nous savons que les pénuries de main-d’œuvre ne peuvent pas être réglées en un clin d’œil et il faudra une série de stratégies travaillant en tandem pour réduire l’impact du manque de travailleurs», a déclaré Proulx en français.

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Avant la campagne électorale pour les élections provinciales, le MEQ et trois autres associations d’affaires ont fait pression sur la province pour résoudre les pénuries de main-d’œuvre, notamment en augmentant l’immigration.

Les libéraux provinciaux ont repris le dossier de l’immigration, pressant Legault d’augmenter considérablement les objectifs d’immigration de la province.

Les libéraux voulaient que les niveaux d’immigration au Québec soient portés à 70 000 nouveaux résidents permanents chaque année

Pendant la campagne électorale, la chef libérale provinciale Dominique Anglade a demandé jusqu’à 70 000 nouveaux résidents permanents chaque année.

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« Cette année, le Québec en accueillera dans l’ensemble autant », aurait-elle dit en français. « C’est la politique de François Legault, 70 000 personnes. Si on a la capacité d’accueillir 70 000 immigrants, je pense qu’on devrait se baser sur ce chiffre et on en discute dans toutes les régions du Québec.

L’objectif d’immigration du Québec pour cette année est officiellement de 52 500 nouveaux résidents permanents, mais la province devrait accueillir jusqu’à 71 275 nouveaux résidents permanents en permettant aux candidats qui n’ont pas pu venir pendant la pandémie de s’installer dans la province cette année.

En 2020, le Québec a été en deçà de son allocation de 18 775 nouveaux résidents permanents. Le niveau d’immigration plus élevé cette année est une chose ponctuelle alors que le Québec fait du rattrapage.

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Ce niveau d’immigration, s’il se matérialisait, serait supérieur de plus de 41,7 % aux 50 285 nouveaux résidents permanents que le Québec a accueillis l’an dernier.

Cela signifierait également 20 990 nouveaux résidents permanents de plus dans la province cette année qu’en 2021, à un moment où le s’attend également à une augmentation du nombre de travailleurs étrangers temporaires par rapport aux quelque 30 000 qui travaillaient dans la province l’année dernière.

Legault dit que le Québec accueille déjà suffisamment d’immigrants et n’augmentera pas les niveaux d’immigration

Le premier ministre, cependant, a été catégorique sur le fait que le Québec n’augmentera pas de sitôt ses objectifs d’immigration de façon spectaculaire.

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“Avec 50 000 immigrants par an, nous sommes déjà l’un des rares endroits au monde à recevoir proportionnellement autant d’immigrants”, aurait déclaré le premier ministre en français début juin.

Dans la semaine précédant les élections, il est allé jusqu’à un commentaire controversé pour décrire une augmentation substantielle de l’immigration dans la province comme quelque chose qui serait un suicide culturel pour la culture québécoise.

« Tant que nous n’aurons pas stoppé le déclin du français », a déclaré le premier ministre aux chefs d’entreprise, « je pense que, pour la nation québécoise, qui veut protéger le français, ce serait un peu suicidaire d’augmenter (l’immigration) ».

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Aux élections générales du 3 octobre, la CAQ a écrasé les autres partis, remportant 90 sièges et remportant une nette majorité à l’Assemblée législative de la province.

Le Parti libéral du Québec remporte 21 sièges, Québec solidaire 11 et le Parti québécois trois. Les conservateurs provinciaux ont obtenu 12,9 % du vote populaire, mais n’ont remporté aucun siège.

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