Le Canada a accueilli un nouveau record de plus de 437 000 nouveaux immigrants en 2022

Le Canada a accueilli 437 120 nouveaux les immigrants en 2022, battant son propre objectif ambitieux et établissant un record annuel de nouveaux résidents permanents.
C’est 5 475 nouveaux résidents permanents de plus, soit près de 1,3 % de plus, qu’à Ottawa Plan des niveaux d’immigration qui s’était fixé comme objectif 431 645 nouveaux arrivants.
Le niveau record d’immigration au Canada en 2022 était également supérieur de 31 080 nouveaux résidents permanents, soit 7,7 % de plus que le record précédent, établi en 2021, lorsque 406 040 nouveaux arrivants ont élu domicile au Canada.
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Mais ce ne sont pas les puissances économiques du pays que sont l’Ontario et la Colombie-Britannique qui ont été à l’origine de l’augmentation de l’immigration l’an dernier. Ces deux provinces ont connu des baisses du nombre de nouveaux résidents permanents par année.
L’immigration en Colombie-Britannique a chuté de 11,9 % l’an dernier pour atteindre 61 215 nouveaux résidents permanents et l’Ontario a connu une baisse similaire de 7,3 % et a accueilli un nombre relativement plus modeste de 184 725 par rapport aux 199 295 en 2021.
Les grands gagnants pour ce qui est d’attirer plus d’immigrants l’an dernier ont été les provinces des Prairies et de l’Atlantique.
Le Manitoba a accueilli 30,6 % de nouveaux arrivants de plus l’an dernier qu’en 2021 et l’Alberta a connu une augmentation similaire de 25,5 % du nombre de ses nouveaux résidents permanents l’an dernier par rapport à 2021.
La Saskatchewan a affiché la plus forte croissance en pourcentage du nombre de nouveaux résidents permanents, doublant presque le nombre de nouveaux arrivants accueillis l’an dernier pour atteindre 21 635 contre 10 950 un an plus tôt.
Le Canada atlantique a également connu une augmentation similaire de l’immigration en 2022. On the Rock, comme Terre-Neuve-et-Labrador est affectueusement surnommée, l’immigration a bondi de 69,8 % pour atteindre 3 490 nouveaux résidents permanents en 2022.
L’immigration à l’Île-du-Prince-Édouard n’a augmenté que de 1,9 % l’an dernier, mais la Nouvelle-Écosse a connu un boom de 38,2 % de son niveau d’immigration et le nombre de nouveaux résidents permanents arrivant chaque année au Nouveau-Brunswick a presque doublé, augmentant de 92,2 %. pour atteindre 10 205 l’an dernier contre 5 310 en 2021.
Le Québec a accueilli près d’un tiers d’immigrants de plus l’an dernier qu’en 2021
Lors des élections provinciales du Québec l’an dernier, les partis d’opposition ont réprimandé le premier ministre François Legault pour avoir insisté sur le fait que sa province devait maintenir la ligne en matière d’immigration. Malgré la position ferme du premier ministre sur la restriction de l’immigration, le Québec a néanmoins admis 36,6 % de nouveaux résidents permanents de plus l’an dernier, soit 68 685, comparativement à 50 275 l’année précédente.
L’immigration au Yukon et dans les Territoires du Nord-Ouest, peu importante en chiffres absolus, a légèrement diminué l’an dernier.
L’immigration est définitivement à la hausse au Canada.
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Avec les augmentations massives des niveaux d’immigration au Canada, le pays a accueilli 95 945 nouveaux résidents permanents de plus l’an dernier que les 341 175 qu’il a reçus en 2019, la dernière année complète avant le début de la pandémie de COVID-19.
Cela représente une augmentation de plus de 30,5 % de l’immigration annuelle au Canada depuis 2019. Au cours des trois années qui ont suivi le début de la pandémie, le Canada a accueilli plus d’un million d’immigrants – exactement 1 027 755 nouveaux résidents permanents – sans compter les augmentations très importantes il a également autorisé les résidents temporaires, y compris les ressortissants étrangers venant dans le pays avec des permis de travail et des visas d’études.
Cela, cependant, n’est rien en comparaison du nombre encore plus élevé d’immigrants que le Canada espère attirer alors qu’il est aux prises avec des pénuries chroniques de main-d’œuvre.
Les cibles canadiennes en matière d’immigration sont conformes aux recommandations de Century Initiative
À la fin novembre de l’année dernière, le ministre de l’Immigration, Sean Fraser, a dévoilé le dernier Plan des niveaux d’immigration qui vise à accueillir 465 000 nouveaux résidents permanents cette année, 485 000 en 2024 et 500 000 en 2025.
Ce sont des objectifs d’immigration encore plus ambitieux que ceux recommandés il y a quelques années par la Century Initiative, une organisation à but non lucratif qui souhaite que le pays fasse plus que doubler sa population pour atteindre 100 millions d’ici l’an 2100.
La population actuelle du Canada est estimée à un peu plus de 38,6 millions. La Century Initiative présente la croissance démographique comme vitale pour la croissance économique et la prospérité du pays.
« Augmenter notre population à 100 millions d’ici 2100 réduirait le fardeau sur les revenus du gouvernement pour financer les soins de santé, la sécurité de la vieillesse et d’autres services. Cela signifierait aussi plus de travailleurs qualifiés, d’innovation et de dynamisme dans l’économie canadienne », note l’organisme sur son site Internet.
Dans son rapport 2019, Pour un Canada plus grand et plus audacieux : réflexion à long terme. À partir de maintenantla Century Initiative a proposé d’augmenter considérablement l’immigration à des niveaux alors considérés comme si élevés que l’organisation a pris soin de souligner que son plan n’était pas «radical».
Les objectifs proposés par la Century Initiative en 2019 étaient de 400 000 nouveaux résidents permanents en 2022, 420 000 nouveaux résidents permanents en 2023, 450 000 autres en 2024 et 475 000 en 2025.
L’an dernier, l’immigration au Canada a dépassé de près de 9,3 % le niveau proposé par l’Initiative du siècle. Mais c’est uniquement parce que la population canadienne semble avoir augmenté beaucoup plus rapidement au cours des dernières années que l’organisation ne l’avait prévu.
Sa proposition en 2019 était de fixer les niveaux d’immigration à 1,25 % de la population canadienne. D’après l’estimation actuelle de la population du Canada, cela signifierait une cible d’immigration de 482 597 nouveaux résidents permanents par année, ce qui correspond à peu près aux cibles d’immigration actuelles d’Ottawa.
Et avec le ministre de l’Immigration du Canada qui envisage actuellement d’accélérer les demandes d’immigration en provenance des régions de Turquie et de Syrie frappées par le tremblement de terre, il est clair que l’immigration au Canada pourrait augmenter encore plus cette année que prévu.
Les immigrants hautement qualifiés sont considérés comme essentiels pour résoudre les pénuries de main-d’œuvre au Canada
« Toute solution à notre main-d’œuvre souffrante et à notre démographie vieillissante nécessitera un afflux important de professionnels hautement qualifiés, de gens de métier qualifiés, d’ouvriers généraux et de personnes ayant une expérience et un esprit d’entreprise », note le rapport de la Century Initiative.
« Nous avons besoin d’immigrants plus jeunes pour renforcer les fondations d’une pyramide de la main-d’œuvre vieillissante et encourager les étudiants internationaux qui viennent au Canada à contribuer au dynamisme de nos établissements d’enseignement à rester et à appliquer leurs compétences et leurs talents à l’avenir du Canada.
Le Canada travaille également à la création d’une nouvelle voie de résidence permanente pour de nombreuses personnes qui se trouvent dans le pays avec des visas temporaires, en s’appuyant sur les leçons qu’il a apprises grâce à ses lancements de programmes innovants qui l’ont fait avec succès dans d’autres situations.
« Plus particulièrement, des programmes tels que le anges gardiensle Projet pilote sur les travailleurs de la construction sans statutet la voie vers la résidence permanente pour les travailleurs temporaires et les diplômés internationaux », a expliqué la porte-parole d’IRCC, Michelle Carbert, l’an dernier.
Les migrants sans papiers – y compris les travailleurs – sont les personnes qui sont arrivées au Canada sans avoir d’abord demandé à venir en tant que travailleur étranger temporaire avec un permis de travailen tant qu’étudiant international sans permis d’étudesou en tant que résident permanent dans le cadre de l’un des programmes d’immigration officiels, y compris en tant que réfugiésles membres de la famille réunis avec des êtres chers au Canada grâce à parrainages familiaux, travailleurs qualifiés à travers le Entrée express le système et les voies d’immigration économique, ou l’un des Programmes des candidats des provinces (PNP).
Le parcours spécial Anges Gardiens a été rapidement mis en place au plus fort de la pandémie de COVID-19, entre décembre 2020 et août 2021, pour les demandeurs d’asile qui fournissaient alors déjà des soins directs aux patients dans le secteur de la santé.
“Une fois que nous avons confirmé que les candidats étaient éligibles et avaient l’expérience de travail requise pour ce programme, également connu sous le nom d’anges gardiens, toute mesure de renvoi en vertu de laquelle ils ont été référés a été suspendue jusqu’à ce qu’une décision finale soit prise sur leur candidature”, a noté Carbert.
La politique publique temporaire pour les travailleurs de la construction sans statut à Toronto est une autre voie vers la résidence permanente. Il a été lancé en 2020 puis étendu. Cette voie reconnaît les contributions économiques de ces travailleurs et vise à remédier à leur vulnérabilité en raison de leur absence de statut d’immigration, a noté Carbert.
«Le gouvernement travaille avec le Congrès du travail du Canada, qui réfère les candidats qui ont de fortes chances de répondre aux critères d’admissibilité de la politique publique à IRCC», a-t-elle noté. « Les demandeurs admissibles peuvent demander un permis de séjour temporaire et un permis de travail ouvert pour rester et continuer à travailler au Canada pendant que leur demande de résidence permanente est traitée et finalisée.
En 2021, IRCC a également lancé le programme unique Résident temporaire à résident permanent (TR-to-PR) qui était ouvert pour accepter 90 000 travailleurs temporaires et diplômés internationaux déjà au Canada.