Canada
Le Québec va stimuler l’enseignement du français avec la nouvelle organisation Francisation Québec

L’immigration québécoise lance un nouvel organisme, Francisation Québec, à compter du jeudi 1er juin pour offrir des cours de français non seulement aux immigrants et à ceux qui prévoient s’installer dans la province francophone, mais aussi à tous les Canadiens de plus de 16 ans qui y vivent.
L’enseignement de la langue française se fera en classe et par l’enseignement à distance et même en milieu de travail. Francisation Québec fournira même une aide financière aux personnes, aux OBNL et aux entreprises pour suivre les cours.
« Je suis particulièrement fière d’annoncer le lancement de Francisation Québec car il s’agit d’un volet important dans l’intégration et l’enseignement du français aux immigrants », a déclaré la ministre provinciale de l’Immigration, Christine Fréchette.
« En 2017, le vérificateur général qualifiait la francisation au Québec de « fiasco ». Depuis les élections de 2018, notre gouvernement en a fait une priorité. Notre approche est pragmatique et basée sur des partenariats pour s’assurer que chacun contribue au développement d’un Québec francophone.
Francisation Québec sera situé dans les bureaux du ministère de l’Immigration du Québec, le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI).
En savoir plus
Le Canada augmente le salaire horaire médian des employeurs qui embauchent des travailleurs étrangers temporaires
Embaucher un camionneur d’outre-mer au Canada : un guide étape par étape
Les États-Unis demandent au Canada de rétablir les exigences en matière de visa lors de la visite de ressortissants mexicains
Le nouvel organisme de francisation du Québec essaie différentes façons d’offrir ses services en milieu de travail du 1er juin au 1er novembre.
Au cours de cette période, Francisation Québec introduira et favorisera l’utilisation du français dans les petites entreprises par le biais de formations courtes d’une durée de 60 à 80 heures pour apprendre aux travailleurs à utiliser le français dans leurs tâches quotidiennes et leur environnement de travail.
L’organisme offrira également des cours plus longs de 300 heures ou plus pour permettre un apprentissage plus approfondi et une maîtrise progressive de la langue française.
« Notre priorité est d’être le gouvernement qui aura ralenti, stoppé et renversé le déclin de l’usage de la langue française au Québec », a déclaré le ministre de la Langue française, Jean-François Roberge.
Les immigrants et les anglo-québécois apprendront le français dans les années à venir, déclare le ministre
« Il faut entreprendre la francisation, particulièrement des nouveaux arrivants et des Québécois anglophones », a-t-il dit. « Nous avons la responsabilité de favoriser l’apprentissage de la langue française pour tous ceux qui le souhaitent.
Le premier ministre du Québec, François Legault, a clairement indiqué que son gouvernement était profondément engagé à assurer la survie de la langue française dans la province. En mai, il est allé jusqu’à présenter des propositions visant à limiter toute immigration économique dans la province aux immigrants francophones d’ici 2026.
« En tant que premier ministre du Québec, ma première responsabilité est de défendre notre langue et notre identité », a déclaré Legault. « Depuis quelques années, la langue française est en déclin au Québec. Depuis 2018, notre gouvernement a agi pour protéger notre langue, plus que tout gouvernement précédent depuis l’adoption de la loi 101 sous le gouvernement Lévesque.
Regarder la vidéo
« Mais, si nous voulons inverser la tendance, nous devons faire plus. D’ici 2026, notre objectif est d’avoir une immigration économique presque entièrement francophone. Nous avons le devoir, en tant que Québécois, de parler français, de transmettre quotidiennement notre culture et d’en être fiers.
En vertu des changements proposés au système d’immigration du Québec, tous les candidats adultes à l’immigration économique devraient démontrer qu’ils peuvent parler français.
Les groupes d’affaires au Québec veulent des niveaux d’immigration beaucoup plus élevés
Le Québec lance également un processus de consultation publique pour déterminer les niveaux d’immigration futurs de 2024 à 2027. Grâce à ce processus, la province sollicitera les commentaires des Québécois et des organisations pour savoir si le Québec devrait limiter l’immigration annuelle à 50 000 nouveaux résidents permanents ou augmenter progressivement cette immigration. objectif de 60 000 nouveaux résidents permanents.
Alors que des groupes d’affaires ont fait pression avec véhémence sur la province pour qu’elle augmente l’immigration jusqu’à 90 000 nouveaux résidents permanents chaque année afin d’aider à atténuer les graves pénuries de main-d’œuvre au Québec, le gouvernement Legault a insisté à plusieurs reprises sur le fait qu’il devait maintenir la ligne en matière d’immigration pour protéger la langue française et la culture québécoise. identité.
Les dernières données d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) révèlent que le Québec a accueilli 68 715 nouveaux résidents permanents en 2022 et 16 045 autres nouveaux résidents permanents au cours des trois premiers mois de cette année.
Ce niveau d’immigration, s’il se maintenait pour le reste de cette année, verrait le Québec accueillir 64 180 nouveaux résidents permanents d’ici la fin de cette année.