April 1, 2023

Les gouvernements du Canada sont invités à encourager l’immigration dans les petites communautés





Les programmes d’immigration qui amènent les gens dans les petites collectivités du Canada – comme le Programme d’immigration de l’Atlantique et le Projet pilote d’immigration rurale et du Nord – sont susceptibles de donner au pays le meilleur rapport qualité-prix en matière de développement économique, révèle un rapport du Conference Board du Canada.

“Au cours des 20 dernières années, Toronto, Vancouver, Montréal et Calgary ont été les moteurs de la croissance économique du Canada et l’immigration a joué un rôle important”, a déclaré Pedro Antunes, économiste en chef du Conference Board du Canada, dans un communiqué.

« Le plan des niveaux d’immigration du gouvernement fédéral est une occasion pour le gouvernement de se concentrer sur l’encouragement de l’immigration à l’extérieur des grands centres et d’utiliser les programmes établis qui facilitent l’immigration vers les petits centres ou provinces et vers les régions du Nord et rurales.


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Dans le cadre des deux programmes régionaux d’immigration du Canada, le Programme d’immigration de l’Atlantique (AIP) et le Projet pilote d’immigration rurale et nordique (RNIP), Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) encourage l’immigration vers des communautés plus petites et plus éloignées.

Le PAI dirigé par l’employeur vise à amener des candidats au Canada atlantique pour occuper des postes lorsqu’il n’y a pas de Canadiens disponibles pour les occuper.

Pour embaucher par le biais du PAI, les employeurs n’ont pas besoin d’un Évaluation de l’impact sur le marché du travail (EIMT). Au lieu de cela, ils doivent satisfaire aux exigences pour être désignés pour faire des offres d’emploi.

Dans le cadre du RNIP d’une durée de cinq ans, des immigrants qualifiés sont recrutés pour travailler dans des collectivités plus petites ayant une population vieillissante et des pénuries de main-d’œuvre.

Pour être incluses dans le projet pilote, les communautés doivent :

  • avoir une population de 50 000 habitants ou moins et être située à au moins 75 km du cœur d’une région métropolitaine de recensement, ou ;
  • avoir une population pouvant atteindre 200 000 personnes et être considérée comme éloignée des autres grandes villes, selon l’indice d’éloignement de Statistique Canada.

Dans Répartir la croissance : comment les petites villes du Canada peuvent réaliser des gains plus importantsAntunes et Jane McIntyre, l’économiste principale du Conference Board du Canada, soulignent que, dans la réalité post-COVID-19 du Canada, ce sont les petites collectivités qui font face aux plus grandes pénuries de main-d’œuvre.

Et l’immigration dans ces communautés aiderait à atténuer ces pénuries de main-d’œuvre, permettrait aux entreprises de prospérer et donnerait au Canada un solide retour sur son investissement dans les programmes d’immigration, soutiennent-ils.

« Attirer et retenir les immigrants internationaux est essentiel pour assurer la croissance des villes », note le rapport.

Les gouvernements locaux et les entreprises doivent se commercialiser pour attirer plus d’immigrants

« Promouvoir les avantages de vivre dans de petites collectivités, sensibiliser le public à l’immigration et assurer un environnement accueillant et des services d’établissement appropriés peuvent tous contribuer grandement à retenir les nouveaux arrivants. »

Les économistes du Conference Board du Canada reconnaissent l’énorme impact économique des grandes villes canadiennes : Toronto; Vancouver; Montréal, et; Calgary. Ces quatre villes à elles seules avaient une production économique combinée de près de 870 milliards de dollars en 2019.

« Au cours des 20 dernières années, ils ont été responsables de 48,6 % de l’augmentation totale du PIB réel national », reconnaît le rapport. “Cette part s’élève à plus de 51% si l’on ne considère que les 10 dernières années.”

L’immigration économique a été d’une grande aide pour stimuler les économies de ces quatre villes, leurs niveaux d’immigration ayant doublé au cours de la seconde moitié de la dernière décennie.


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L’arrivée de la COVID-19 et les restrictions de santé publique qui l’ont accompagnée ont toutefois grandement modifié le paysage économique canadien. Las d’être enfermés dans leur maison, de nombreux Canadiens ont choisi d’acheter de plus grandes maisons à la périphérie des villes et même plus loin.

« D’autres se sont éloignés des grands centres », note le rapport. « Le prix des logements à North Bay, par exemple, a doublé au printemps 2022 par rapport à 2019.

« North Bay et d’autres petites villes ontariennes bien éloignées de Toronto ont été parmi les marchés immobiliers les plus en vogue en 2020 et 2021. Beaucoup ont également déménagé vers les côtes, faisant grimper les prix de l’immobilier en Colombie-Britannique et dans les Maritimes.

L’économie canadienne post-COVID est une occasion pour les petites collectivités de se développer

Alors que la pandémie s’atténue et que les choses reviennent à la normale, les schémas migratoires interprovinciaux se sont quelque peu inversés, mais pas tous.

Selon les économistes, cela donne l’occasion aux petites collectivités du Canada d’améliorer leur jeu et de contribuer davantage à la croissance du PIB du pays.

L’immigration dans ces communautés est la clé.

« Bon nombre des petites villes du Canada ont des marchés du travail plus serrés que les quatre premières, ce qui reflète une croissance démographique antérieure plus faible et un vieillissement et des départs à la retraite plus fréquents », note le rapport. « Les marchés du travail serrés offrent l’occasion d’aider à assurer la réussite des nouveaux immigrants sur le marché du travail, tout en contribuant à la croissance économique.

« En collaboration avec ses homologues provinciaux, le gouvernement fédéral a établi des programmes qui facilitent l’immigration vers les petits centres ou les provinces et vers les régions du Nord et rurales », souligne le rapport.

« Ces initiatives sont utiles, mais les dirigeants municipaux et les employeurs des petits centres doivent en profiter. Promouvoir les avantages de vivre dans de petites collectivités, sensibiliser le public à l’immigration et assurer un environnement accueillant et des services d’établissement appropriés peuvent tous contribuer grandement à retenir les nouveaux arrivants.

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