Pourquoi l’interdiction aux étrangers d’acheter des propriétés résidentielles au Canada nuit aux locataires

Il y a beaucoup de controverses ces jours-ci au sujet de la nouvelle législation entrée en vigueur le 1er janvier 2023 qui interdit l’achat par des non-Canadiens de propriétés résidentielles au Canada (Loi sur l’interdiction d’acheter une propriété résidentielle par des non-Canadiens).
Les augmentations rapides des prix de l’immobilier dans les années précédant toutes ces hausses de taux d’intérêt en 2022 sont à l’origine de cette nouvelle législation. C’est l’intention d’Ottawa d’essayer de freiner l’augmentation continue des prix de l’immobilier qui est souvent imputée aux spéculateurs internationaux, achetant des propriétés résidentielles principalement à Toronto, Vancouver, Calgary et dans une moindre mesure à Montréal.
La conséquence malheureuse de cette législation est que les prix de location des propriétés résidentielles deviennent brûlants. Il est très difficile de trouver des propriétés à louer pour de nombreux jeunes Canadiens car, comme je l’ai dit plus tôt, les prix des propriétés à louer augmentent rapidement, surtout à Toronto.
L’exception à cette loi qui signifie que vous pouvez acheter une propriété si vous êtes un étranger est si vous êtes un résident permanent canadien, si vous êtes titulaire d’un permis d’études, si vous êtes titulaire d’un permis de travail, si vous êtes diplomate ou si vous achetez propriété dans ce qu’on appelle le pays des chalets, qui n’est pas encore défini.
Si vous êtes un travailleur temporaire et que vous souhaitez acheter une propriété résidentielle, vous devez produire trois années de déclarations de revenus.
C’est assez onéreux. Cela signifie que si vous êtes un travailleur étranger venant au Canada, vous devrez attendre trois ans pour acheter une propriété résidentielle.
Combien de travailleurs cela affectera-t-il en 2023 ? 600 000. L’année prochaine, environ 700 000. Il projette encore plus loin peut-être 800 000. Cela signifie que plus de 2 millions de travailleurs, en avançant de 3 ans, ne pourront pas acheter de propriété car ils n’auront pas trois ans de déclarations de revenus.
Il est tout à fait déraisonnable de faire attendre aussi longtemps des travailleurs internationaux convoités et pourtant, les titulaires de permis d’études, généralement de jeunes étudiants, par l’intermédiaire de leurs parents, peuvent acheter des propriétés à Toronto ou à Vancouver, à Montréal, à Calgary, etc.
Solution : Les décideurs doivent repenser cette législation. Ils doivent tempérer les qualifications des travailleurs temporaires pour pouvoir acheter des propriétés résidentielles, car pour les entreprises qui déménagent au Canada, leurs dirigeants devront louer pendant des années, à des prix très élevés. Tout cela exercera une pression supplémentaire sur le marché de l’immobilier locatif, ce qui nuira sûrement à plusieurs autres millions de Canadiens.
Nous devons tempérer cette loi en exigeant une preuve beaucoup moins onéreuse de l’intention réelle de venir travailler au Canada. Cela permettra probablement d’atteindre un meilleur équilibre entre l’objectif visé de réduire les hausses des prix de l’immobilier pour le marché de l’achat tout en évitant à tous les locataires de propriétés résidentielles d’avoir à faire face à des augmentations de prix aussi rapides de leurs coûts de location.
Que pensez-vous de cette législation et de la solution que nous proposons ? Nous aimerions entendre vos pensées et vos commentaires. S’il vous plaît partagez-les dans notre section de commentaires ci-dessous!