Canada
Québec investit 10 millions de dollars dans des projets de recherche liés à l’immigration

Le ministère de l’Immigration du Québec investit 10 millions de dollars pour étudier les questions liées à l’immigration dans la province francophone.
Le financement est assuré par le ministère de l’Immigration de la province, le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI), sur deux ans à compter du présent exercice financier, mais les projets de recherche eux-mêmes seront menés au cours des prochains cinq ans.
L’argent est investi par l’intermédiaire d’un organisme québécois à but non lucratif qui finance des projets de recherche sociétale et culturelle, le Fonds de recherche du Québec – Société et culture (FRQSC).
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« Je suis très heureux d’annoncer ce partenariat avec le Fonds de recherche du Québec – Société et culture qui répondra aux besoins exprimés par tant d’acteurs au Québec pour identifier les facteurs qui favorisent l’attraction, la rétention et les expériences des immigrants dans tous les régions du Québec », a déclaré en français la ministre provinciale de l’Immigration, Christine Fréchette.
« Cette entente fournira au MIFI les informations nécessaires pour mettre en place des programmes novateurs adaptés à la réalité et aux besoins des immigrants au Québec.
Bien que les détails précis de la façon dont les fonds seront dépensés ne seront révélés que lorsque le FRQSC commencera à publier des demandes de propositions de recherche, le ministère de l’Immigration du Québec a noté qu’il y aura deux volets.
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Le premier volet portera sur les pratiques interculturelles et le sentiment d’appartenance des immigrants aux régions dans lesquelles ils vivent et à la province de Québec.
Le deuxième volet portera sur les tendances migratoires des immigrants à l’intérieur du Canada, les facteurs qui favorisent l’attraction et la rétention des immigrants et leur volonté de s’établir dans les régions, la dynamique linguistique existante et la capacité de la province à accueillir des immigrants.
La province espère utiliser les connaissances qu’elle tirera de cette recherche pour améliorer ses politiques et programmes actuels et aussi pour en élaborer de nouveaux.
Le Québec a accueilli un nombre record de résidents permanents et temporaires l’an dernier
« Ce soutien à la recherche sur l’immigration par le MIFI est une excellente occasion de contribuer à l’avancement de nos connaissances sur cet enjeu sociétal, de former la relève scientifique intéressée par ce sujet et, ce faisant, d’élaborer les politiques publiques en matière d’immigration. aux services d’établissement et à l’intégration des immigrants, en français, au Québec », a déclaré Rémi Quirion, scientifique en chef du Québec.
L’an dernier, le Québec a accueilli un record de 68 705 nouveaux résidents permanents ainsi que 89 765 travailleurs étrangers temporaires à travers le Programme de mobilité internationale (IMP) et le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET), révèle les dernières données d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC).
Le Québec a accueilli un nombre record de 51 260 ressortissants étrangers dans le cadre du PMI l’an dernier, en hausse de près de 18,4 % par rapport aux 43 295 de 2021.
La province a également accueilli un nombre record de 38 505 ressortissants étrangers dans le cadre du PTET l’an dernier, en hausse de 27 % par rapport aux 30 310 travailleurs du PTET en 2021.
L’importance des travailleurs étrangers temporaires dans l’économie québécoise augmente
« Le nombre de travailleurs étrangers temporaires au Québec augmente chaque année, et d’autant plus qu’Ottawa nous a accordé plus de flexibilité à la suite des récentes négociations », a déclaré le ministre du Travail du Québec, Jean Boulet, en français.
« Cette main-d’œuvre est de plus en plus impliquée dans tous les secteurs de notre économie partout au Québec.
Alors que les niveaux d’immigration ont augmenté, le premier ministre du Québec, François Legault, s’est inquiété de l’avenir de la langue française dans la province francophone.
Lors des dernières élections provinciales au Québec, Legault a insisté sur le fait que la province devait maintenir la ligne en matière d’immigration. Puis, dans son discours inaugural d’ouverture de la dernière session de la législature, le premier ministre a annoncé son intention d’exiger que tous les immigrants économiques de la province soient francophones d’ici 2026.
Dans son premier plan d’immigration, la Plan d’immigration du Québec 2023Fréchette a tenté de contenir l’immigration entre 49 500 et 52 500 nouveaux résidents permanents dans la province, invoquant la nécessité de pouvoir fournir des services d’établissement adéquats et de tous les intégrer.
« Les immigrants apportent avec eux un large éventail de talents au Québec et tous les soutiens doivent être en place pour les aider à s’intégrer », a déclaré Fréchette dans un communiqué en français.
« Ce plan d’immigration contient des mesures importantes pour les aider à apprendre le français et à s’intégrer. Notre gouvernement souhaite que l’immigration contribue à l’économie québécoise dans toutes les régions de la province et maintienne également la vitalité de la langue française.