Un rapport indique que les provinces des Prairies du Canada profitent le plus de la rétention des immigrants

Un nouveau rapport de Desjardins indique que les provinces des Prairies du Canada ont obtenu le meilleur rapport qualité-prix en matière d’immigration au cours des dernières années et sont sur le point de voir leur PIB augmenter de plus d’un demi-point de pourcentage en retenant encore plus d’immigrants à l’avenir.
« L’Alberta, la Saskatchewan et le Manitoba connaîtraient des augmentations plus importantes de 0,3 à 0,6 point de pourcentage de la croissance du PIB si leurs conditions économiques plus fortes et leur meilleure abordabilité attiraient une plus grande part de nouveaux arrivants au cours des prochaines années », a écrit l’économiste principal de Desjardins, Marc Desormeaux.
Desormeaux soutient que les provinces tirent le plus grand avantage de l’immigration lorsque leur apport en immigration est suffisamment important pour une part de la population existante et que ces immigrants peuvent s’intégrer avec succès au marché du travail.
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« Le rôle démesuré des immigrants dans l’expansion pré-pandémique du Canada est clair », a noté Desormeaux. « De 2015 à 2019, les immigrants ont représenté plus de 70 % des gains d’emploi au Canada, même s’ils ne représentaient qu’environ le quart de la population âgée de 15 ans et plus.
« Pendant cette période, les nouveaux postes nets parmi les immigrants ont dépassé ceux des travailleurs nés au Canada dans toutes les provinces. En 2019, les taux d’emploi des nouveaux immigrants avaient également dépassé ceux de la population née au Canada dans presque toutes les provinces. Cela s’est concrétisé par la mise en place d’une gamme de programmes fédéraux et provinciaux pour améliorer l’intégration des nouveaux arrivants au marché du travail.
Après la pandémie de COVID-19, la contribution économique des immigrants n’a fait que croître.
« Les nouveaux immigrants ont connu des augmentations des taux d’emploi et de participation dans toutes les provinces en 2021 et 2022 », a écrit Desormeaux. « Cela, à son tour, a contribué à réduire l’écart entre le taux de chômage des nouveaux immigrants et celui des travailleurs nés au Canada.
« De 2020 à 2022, les immigrants arrivés au cours des cinq dernières années représentaient plus de nouveaux emplois nets que la population née au Canada à l’échelle nationale et dans la moitié des provinces. Et ce malgré le fait que le premier groupe représentait moins de cinq pour cent de la taille du dernier groupe à cette époque. »
Les tendances en matière d’immigration montrent que non seulement les immigrants au Canada décrochent très probablement des emplois et réussissent bien dans leur pays d’adoption, mais que leurs enfants sont également susceptibles de surpasser les Canadiens en termes de capacité de gain au cours de leur vie.
Bien que les données montrent que les immigrants qui sont venus au Canada alors qu’ils étaient enfants ont grandi pour gagner moins que les autres Canadiens au début de la vingtaine, cette même recherche révèle également que ces enfants ont ensuite rattrapé et dépassé leurs homologues nés au Canada pour gagner plus qu’eux au moment où ils atteint la trentaine.
Dans son Les résultats économiques des immigrants déclarants admis en tant qu’enfants se comparent à ceux des contribuables canadiens selon l’âge à l’imposition en 2020 rapport, Statistique Canada documente le pouvoir de gain supplémentaire des immigrants qui sont arrivés au Canada alors qu’ils étaient enfants au moment où ils atteignent l’âge de 30 ans.
Les enfants d’immigrants gagnent plus que les travailleurs nés au Canada au moment où ils atteignent l’âge de 30 ans
Ces données montrent que les immigrants ont gagné un revenu annuel médian de seulement 8 400 $, soit près du tiers de moins, 29,4 %, par rapport au revenu médian annuel de 11 900 $ pour tous ceux qui ont produit des déclarations de revenus en 2020. Et les immigrants ont continué à gagner moins en moyenne. que les Canadiens bien dans la vingtaine.
Puis, à 26 ans, les données montrent que les immigrants commencent soudainement à gagner plus que leurs concitoyens canadiens. À l’âge de 30 ans, les données montrent que les immigrants gagnent plus que leurs concitoyens canadiens de près de 8,6 %, les immigrants gagnant un revenu annuel moyen de 50 200 $, comparativement au revenu annuel médian de 46 230 $ de l’ensemble des Canadiens.
La raison des écarts de revenu entre les immigrants et les autres Canadiens est attribuable à leur niveau de scolarité plus élevé. Les familles immigrantes encouragent leurs enfants à poursuivre leurs études et à obtenir plus souvent des diplômes supérieurs.
À tous les âges, beaucoup plus de contribuables immigrants ont déclaré des frais de scolarité postsecondaire que le Canadien moyen.
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Au moment où ils atteignent l’âge de 25 ans – moment auquel la plupart des étudiants universitaires sont inscrits à des programmes d’études supérieures – plus du tiers des contribuables immigrants, 33,7 %, ont déclaré des frais de scolarité postsecondaires dans leurs déclarations de revenus, contre à peine plus de un quart, 27,2 pour cent, de tous les Canadiens.
Avec cette plus grande éducation et des diplômes plus avancés, les immigrants sont souvent en mesure de décrocher des emplois mieux rémunérés.
Un autre rapport de Statistique Canada donne plus de détails sur cette tendance. Dans son Résultats socioéconomiques des immigrants admis au Canada alors qu’ils étaient enfants, 2019 publié l’an dernier, l’agence des services statistiques et démographiques a également noté que les enfants d’immigrants économiques au Canada gagnaient moins que le travailleur canadien moyen, 15,5 % de moins à 20 ans, car ils étaient plus susceptibles de suivre des cours.
« À 20 ans, les immigrants qui ont été admis alors qu’ils étaient enfants avaient des salaires médians inférieurs, 10 900 $, à ceux de l’ensemble de la population canadienne de 12 900 $ », note le rapport. « Ceci est associé à la participation plus élevée des immigrants aux études postsecondaires. »
Le système de classement complet donne plus de points aux candidats qui sont allés à l’université
Les auteurs de ce rapport de Statistique Canada ont laissé entendre que la raison pour laquelle un si grand nombre d’enfants d’immigrants économiques fréquentent l’université ou le collège tient aux critères utilisés dans le Système de classement complet (CRS) pour sélectionner les candidats les plus susceptibles de réussir au Canada.
« Le processus de sélection du Canada pour les candidats principaux économiques met fortement l’accent sur leur éducation, leurs compétences et leur expérience de travail », a noté Statistique Canada. “En conséquence, la majorité des contribuables immigrants admis dans cette catégorie ont terminé des études postsecondaires au moment de leur admission.”
Comme leurs parents ont tendance à être plus scolarisés, les enfants de ces immigrants économiques ont tendance à suivre les traces de leurs parents et à poursuivre également des études supérieures.
« Les immigrants admis en tant qu’enfants de familles d’immigrants économiques ont une participation aux études postsecondaires beaucoup plus élevée que leurs homologues admis dans d’autres catégories d’immigration, en particulier au début de l’âge adulte », a noté Statistique Canada.
« En 2019, 75,4 % des immigrants de 20 ans admis en tant qu’enfants de familles d’immigrants économiques ont suivi des études postsecondaires.