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Le Canada n’utilise pas les compétences des immigrants : nouveau rapport de RBC
Le 22 février 2023, RBC a publié un rapport dont le titre, nous citons « Le Canada ne parvient pas à mettre les compétences des immigrants au travail ».
Le Banque Royale du Canada est une multinationale canadienne de services financiers et la plus grande banque du pays en termes de valeur marchande.
Le rapport met l’accent sur le fait que le principal obstacle à l’utilisation appropriée de l’expertise des immigrants est la faible reconnaissance des titres de compétence étrangers.
Il sera donc essentiel d’éliminer cet obstacle pour faire en sorte que la main-d’œuvre canadienne soit non seulement plus nombreuse, mais aussi plus productive.
Le rapport souligne que le Canada attire le plus d’immigrants parmi les pays du G7, représentant 90 % de l’augmentation de la population aujourd’hui.
De plus, il indique que les immigrants au Canada sont plus instruits et plus jeunes que la main-d’œuvre nationale.
Pourtant, ils travaillent dans des professions qui exigent des exigences de formation nettement inférieures par rapport à leur formation et à leurs antécédents professionnels.
Statistiques sur l’immigration
En 2021, l’augmentation de l’immigration représentait plus de 90 % de la croissance démographique totale.
D’ici 2050, Statistique Canada prévoit que ce sera 100 %.
Ainsi, seule l’immigration pourra compenser le vieillissement de la population et la baisse de la natalité.
Ces immigrants apportent des talents essentiels face aux pénuries de main-d’œuvre persistantes.
En fait, plus de la moitié des 1,5 million d’immigrants que le gouvernement canadien prévoit faire venir au cours des 3 prochaines années relèvera de l’immigration économique qualifiée.
RBC prévoit que l’économie canadienne connaîtra une croissance plus rapide que celle des autres pays avancés, principalement grâce à ces immigrants qualifiés et à une main-d’œuvre plus solide.
Les nouveaux arrivants sont jeunes et instruits, mais incapables de travailler dans leur domaine
De plus, les nouveaux arrivants au Canada sont plus jeunes et souvent plus instruits.
Comparativement à un peu plus d’un cinquième des non-immigrants, plus d’un tiers des immigrants sont titulaires d’un diplôme d’études supérieures, c’est-à-dire d’un baccalauréat ou d’un diplôme supérieur.
Les immigrants plus instruits sont également plus susceptibles de s’être spécialisés dans des matières liées aux STEM (sciences, technologie, ingénierie et mathématiques).
Cependant, les immigrants réussissent généralement mal lorsqu’il s’agit d’obtenir un emploi convenable, même s’ils sont plus jeunes et ont de meilleurs résultats scolaires.
En termes plus simples, une plus grande proportion d’individus finit par travailler dans des emplois qui exigent moins d’éducation que ce qu’ils possèdent déjà.
Ce problème, qui touche de nombreuses industries, est particulièrement difficile pour ceux qui ont des diplômes en médecine, en dentisterie, en médecine vétérinaire ou en optométrie.
Selon les calculs de RBC, les travailleurs nés à l’étranger sont 6 fois plus susceptibles d’occuper des postes qui ne nécessitent pas de formation spécialisée.
Par conséquent, comparativement aux non-immigrants ayant des diplômes équivalents, leurs capacités sont « sous-utilisées ».
La reconnaissance des compétences des immigrants aidera
Selon RBC, des niveaux d’immigration plus élevés ne résoudront pas les problèmes structurels à long terme de l’offre de main-d’œuvre, mais ils aideront.
Ils peuvent être beaucoup plus utiles si les compétences des immigrants sont bien utilisées pour combler le vide.
Les nouveaux immigrants peuvent occuper des postes vacants, mais ils augmentent également la demande de logements et de biens de consommation, ce qui augmente la demande de main-d’œuvre.
Ils sont également plus susceptibles de vivre dans des maisons inadaptées à la taille ou à la composition de leur famille.
Tous ces stress peuvent être atténués en rendant l’économie plus productive.
Depuis l’été dernier, le nombre de postes vacants au Canada a diminué. Selon l’Enquête sur les perspectives des entreprises de la Banque du Canada, un plus grand nombre d’entreprises canadiennes prévoient de moins bonnes perspectives au quatrième trimestre de 2022.
De plus, en raison des hausses agressives des taux d’intérêt et de l’augmentation de l’inflation, l’économie entre dans un léger ralentissement.
En conséquence, les craintes concernant des dépenses de consommation inadéquates ont considérablement augmenté, tandis que les aspirations à l’investissement et à l’embauche ont diminué.
Le plus grand obstacle à l’utilisation adéquate des compétences des immigrants est le manque de reconnaissance adéquate des titres de compétences étrangers.
À l’avenir, l’élimination de ces obstacles sera importante pour garantir le succès continu du Canada à attirer des immigrants.
L’intégration efficace de leurs capacités pourrait aider à remédier aux pénuries de main-d’œuvre, contribuer à une main-d’œuvre plus productive et atténuer les pressions liées à l’inflation et au logement.
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